Objet : Droit de réponse au courrier de Madame Dufraisse, Maire de Quartier Minimes, Barrière de Paris, Ponts-Jumeaux du 15 mars 2022
Madame Dufraisse, notre élue municipale de quartier, vous a interpelés sur un soi-disant choix à faire, qui n’en est pas un !
Pourquoi opposer un projet d’école à un projet artistique et culturel, tel que nous le portons depuis 2005 sur le quartier, la ville, la région et au-delà ?
La réponse est simple : Toulouse Métropole a fait le choix de ne pas tenir ses engagements vis-à-vis de Mix’Art Myrys et cherche désormais à s’en débarrasser, y compris par les moyens les moins honorables.
Ce que ne vous dit pas Mme Dufraisse :
Mix’Art est reconnu d’intérêt métropolitain depuis 2005 parce que nous remplissons des missions d’intérêt général et d’utilité publique reconnues jusqu’ici par la Métropole.
En 2018, Toulouse Métropole vote l’achat du lieu rue Ferdinand Lassalle, mis à disposition de l’association depuis 2005, afin d’établir une relation pérenne avec l’association et de réaliser les travaux nécessaires à la mise en conformité du site.
Mais depuis cet achat, aucuns travaux n’ont été effectués, et les subventions ont été suspendues sans préavis. Comble de l’absurde : la ville envoie une commission de sécurité qui aboutit à la fermeture administrative pour une absence de normes accueil public dont ils sont responsables.
Depuis, campagne mensongère contre le collectif pour nous discréditer, nous mettre à mort.
Ce que ne vous dit pas Mme Dufraisse, c’est que nous avons assigné en justice Toulouse Métropole, que la procédure est en cours et que ce projet d’école participe d’une tentative de se soustraire à la justice en cours.
Venons-en au « projet politique » :
Oui, Mme Dufraisse, nous nous sommes toujours définis comme un projet politique, du grec politis, comme nous le précisons en général, parce qu’impliqués dans la vie de la cité ! Expression et sens qu’a d’ailleurs repris à son compte M. Moudenc lors du dernier conseil métropolitain dans un de ses argumentaires… Nous continuons d’inspirer !
Oui, Mme Dufraisse, nous remettons en question les principes patriarcaux, parce que nous défendons notamment l’égalité femme-homme. Il semblerait que vous n’ayez pas fait le tour de cette question et que vous n’en mesuriez pas l’importance et l’urgence !
Oui, Mme Dufraisse,, nous remettons en question les principes coloniaux, parce qu’ils ont écrit, entre autres, des pages sombres de notre Histoire. Parce qu’ils induisent des rapports de domination de fait encore aujourd’hui.
Oui, Mme Dufraisse,, nous remettons en question les principes capitalistes, parce que, comme le signifient nombre d’experts et de sommités, nous sommes convaincus que ce modèle ne répond pas et ne saura pas répondre ni aux urgences sociales, ni aux urgences climatiques. L’ONU annonce que la prochaine pandémie d’ici 2030 sera celle de la sécheresse.
Et non, cher.e.s voisines, voisins, nous ne sommes pas contre une école sur le quartier. Au même titre que les élu.e.s d’opposition, nous ne faisons qu’interroger ce projet d’école en lieu et place de Mix’Art.
Nous aurions préféré que l’actuelle majorité sache avoir le peu d’imagination nécessaire pour mettre en résonance notre projet artistique et culturel et cette possible nouvelle école.
Plutôt que l’imagination et la créativité, l’actuelle majorité fait le choix du dénigrement, y compris par le mensonge, le choix de la manipulation grossière qui constitue une insulte aux intelligences que nous sommes, vous et nous, le choix de l’éradication.
Le tableau n’est pas joyeux et nous ne pouvons que vous inviter à faire preuve de vigilance quant à ce qui peut être dit nous concernant. Nous, nous avons fait le choix d’interroger la justice en la matière et restons attentifs à ses réponses malgré les reports demandés par Toulouse Métropole…
Prenez soin de vous, et bien à vous
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